Caspar David Friedrich, dont la mémoire est célébrée cette année, hisse la nature, ce grand Tout dont l’humain n’est qu’un maillon, au rang de contrepoids au rationalisme triomphant. Il se révèle un penseur de cet antagonisme fondateur de notre modernité.
L’année 2024 signera le 250e anniversaire de la naissance du peintre allemand Caspar David Friedrich. Le natif de Greifswald, au bord de la mer du Nord, est aujourd’hui une célébrité. Plusieurs expositions ont posé les jalons d’une année jubilaire chargée. L’une a eu lieu à Winterthour, à la Fondation Reinhart, et a fermé ses portes à la fin novembre. L’artiste est considéré comme le peintre de la nature. Car qui d’autre que lui pourrait mieux que quiconque nous guider dans notre compréhension moderne de la nature et de ses mystères?
Friedrich fascine l’ère moderne depuis la fin du XIXe siècle lorsque, oublié depuis longtemps, il