Après une exposition sur Cézanne l’année dernière et une autre sur Toulouse-Lautrec en début d’année – plus classiques en leur genre – le visiteur de la Fondation Pierre Gianadda à Martigny, en Valais, se retrouve face à un Pierre Soulages plutôt surprenant. La salle principale est métamorphosée: du blanc, du noir. Contraste avec la douceur des peintures figurant la Sainte-Victoire et les portraits paysans de Cézanne ou la Belle Epoque chaude et enjouée de Toulouse-Lautrec. L’exposition «Soulages: Une rétrospective» est à voir jusqu’au 25 novembre.
On entre dans l’abstrait avec un maître de l’abstrait. Chez Soulages, l’abstrait se traduit par des techniques artistiques particulières et expérimentales, notamment celles utilisant le brou de noix sur papier, ou encore celles qui s’aventurent jusqu’à l’industriel goudron épousant le verre dans Goudron sur verre 45,5 X 76,5 cm, 1948-1 et Goudron