Les mercredis du cinéma – Loris S. Musumeci
«Merci Monsieur, je vous revaudrai ça.»
Romeo (Adrian Titieni) exerce le métier de médecin dans une petite ville de Transylvanie. Sa vie ne semble ni trop inquiétante, ni triste. Si ce n’est qu’il vit dans un horrible quartier de banlieue mal construit et sale, mais aussi que la fenêtre de son domicile est, dès les premières scènes, brusquement brisée par le jet d’une pierre. Ce même matin, il doit accompagner sa fille unique, Eliza (Maria-Victoria Dragus), au lycée. Sa femme, Magda (Lia Bugnar), reste dans la chambre à coucher sans les saluer, à cause d’un mal de tête, précise-t-elle; en somme, elle est dépressive.
Le voyage en voiture, à travers cette ville en chantier abandonné, est très calme et morne. La fille écoute sa musique; le père conduit. Il essaie néanmoins de communiquer avec elle par quelque banale question: «Comment ça va?». Les réponses sont courtes. La voiture s’arrête près du lycée, mais non devant l’entrée comme d’habitude. Romeo se dépêche car il doit aller noyer son chagrin de vie dans une relation sexuelle avec Sandra, sa douce et intéressée maîtresse (Malina Manovici).