Archives par mot-clé : dieu
«Matrix» et le nouveau totalitarisme
Les mercredis du cinéma – Edition spéciale: La coronarétrospective du cinéma d’anticipation – Loris S. Musumeci
Toc toc, lecteur… Réveille-toi, lecteur… Tu es dans la matrice… Ce serait moins rassurant si le message s’affichait directement sur l’écran de votre ordinateur, comme un bug. Mais un bug bien personnalisé et contrôlé. Comme si la machine s’adressait directement à vous. C’est ce qui arrive au jeune informaticien Thomas (Keanu Reeves). Comme tout informaticien qui se respecte, il est train de s’adonner à je-ne-sais-quel piratage, quand un message, écrit en direct, apparaît en caractères verts sur fond noir. «Toc, toc, Neo… Réveille-toi, Neo… Tu es dans la matrice… Suis le lapin blanc…»
Lire la rétrospectiveLionel Avanthay: «L’activité la plus noble est la culture de la terre»
«A son image»: un roman en funérailles
Les bouquins du mardi – Loris S. Musumeci
«De tous les chants de la messe de funérailles, le Sanctus est le seul dont les paroles ne subissent aucun changement parce qu’il n’y est pas question des hommes, de leur naissance et de leur mort, mais seulement du Seigneur, le Dieu des Armées. Les cieux et la terre sont remplis de Ta gloire– la caresse du bout des doigts sur les paupières, la pulpe de l’index. Simon regarde danser la flamme du cierge guettant toujours le sourire d’Antonia et il ferme les yeux. Dans la messe chantée aujourd’hui, telle qu’elle a été élaborée au cours des siècles dans un minuscule village du centre de la Corse, ce ne sont pas seulement les paroles du Sanctus qui sont immuables mais aussi sa mélodie si bien qu’en l’écoutant les yeux fermés, il est impossible de savoir si l’office auquel on assiste est celui des défunts ou celui des vivants.»
Corse, 2003: Antonia est retrouvée au fond d’un ravin. Sur la route de l’Ostriconi, éblouie par les rayons d’un doux soleil d’août, sa voiture s’est laissée aller à la chute dans le vide. La famille apprend la nouvelle; elle en est meurtrie. Plus particulièrement son oncle et parrain qui, outre la tristesse qui l’accable, doit affronter l’épreuve de célébrer les funérailles. Il est prêtre, malgré lui. Trop dur de faire le récit de la vie de la jeune femme. Il ne veut s’en tenir qu’à la simple et stricte liturgie. On n’en apprend pas moins qu’Antonia était photographe passionnée mais amère. Elle a rêvé toute sa vie de couvrir les grands événements du monde, telles les guerres. Elle l’a fait, en Yougoslavie. Sans résultat. Pour le reste, ses photos consistaient à raconter la vie locale; à couvrir les mariages de son objectif.
Lire la suite de l’articleLa dimension chrétienne de l’œuvre d’Aznavour
Père, pain, pardon: la visite du pape François à Genève
Le Regard Libre N° 41 – Loris S. Musumeci
Le pape François était attendu depuis peu, mais il était très attendu. Sa visite à Genève du 21 juin dernier a été marquée par une forte valeur symbolique au niveau politique et œcuménique; par une forte valeur émotionnelle pour la population. Outre le discours central prononcé au COE (Conseil œcuménique des Eglises), il y avait l’homélie qui suscitait l’impatience. Qu’aurait-il bien pu dire, ce brave homme, aux bons Suisses? Une fois le prêche accompli, l’ardeur est passée; le message, lui, a demeuré.
Lire l’article (en libre accès)La musique, du silence à la mystique
« Diable d’acteur et Dieu en bouteille » : le conte d’une soirée avinée
Les lettres romandes du mardi – Alexandre Wälti
Le neuchâtelois Roger Favre a écrit son Diable d’acteur et Dieu en bouteille comme un conte dont le lecteur boit autant les paroles qu’il respire les effluves d’alcool des deux personnages. Il pourrait se croire dans un soir de weekend interminable. Une histoire dont le point de départ est d’une simplicité ahurissante : une conversation de bistrot. Un voyage littéraire nourrit par l’Histoire avec le rire sarcastique au coin des lèvres en bonus.
Continuer la lecture de « Diable d’acteur et Dieu en bouteille » : le conte d’une soirée avinée
«Le Pape François: Un homme de parole»
Les mercredis du cinéma – Loris S. Musumeci
«François, va et répare ma maison. Elle tombe en ruines.»
Le Pape François: Un homme de parole: La forme est surprenante. On s’attendait bien à un documentaire, comme annoncé partout, mais non à la récupération d’archives de quasiment tous les voyages du pape François – et même des interventions de l’homme qu’il était avant de siéger à Rome, à savoir l’archevêque Bergoglio. On ne pensait pas non plus que le Saint-Père en personne participerait au film, se livrant à la caméra de Wim Wenders en interview.
Lire la suite de la critique (en libre accès)« Avengers : Infinity War », un blockbuster qui mise sur l’humour
Les mercredis du cinéma – Loris S. Musumeci
« La balance de l’univers penche vers l’équilibre. »
Thanos est le méchant. Il veut la puissance suprême ; il a un but. Ce monstre traverse l’univers pour rassembler sur le mythique Gant de l’Infini les six Pierres d’Infinité : celles du Pouvoir, de l’Espace, de la Réalité, de l’Ame, du Temps et de l’Esprit. Par tous ces attributs, Thanos deviendra assurément un dieu, et même le plus fort. Fins égoïstes ? Non. Le dit méchant est mû d’une grande compassion vis-à-vis de la pauvreté dans le monde.
Continuer la lecture de « Avengers : Infinity War », un blockbuster qui mise sur l’humour