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«Black level» et la solitude moderne2 minutes de lecture

par Jonas Follonier
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Festival International de Films de Fribourg – Jonas Follonier

Un Ukrainien se retrouve en pleine crise de la cinquantaine : il se fait quitter par sa petite-amie et son père devient paralysé suite à une attaque. L’homme en question est photographe ; le film s’ouvre d’ailleurs sur une séance de clichés avec des femmes en robes de mariées, une scène tournée en plan fixe. Les symptômes d’une société malade sont d’ores et déjà présents à l’écran, avec chacun des personnages se prenant en « selfie ». Le film sera muet, comme pour dénoncer le manque de contact humain qui règne actuellement dans la société.

Un film réaliste, trop peut-être

Valentyn Vasyanovych signe ici un film dont nous sortons mitigés : si l’idée reste intéressante – nous retiendrons tout de même la réussite que représente l’enchaînement de trente-cinq scènes sans une parole –, le résultat est tout de même difficilement appréciable. A vouloir être réaliste, le long-métrage l’est trop. Typiquement, la scène d’amour dans une voiture qui respecte la même durée – pas très longue – que l’acte lui-même, à savoir une minute, peine à montrer quoi que ce soit de captivant.

La particularité de ce film consiste en ceci qu’il n’hésite pas à rendre compte du caractère répétitif, ennuyeux et inintéressant de la réalité quotidienne. Point très intéressant, la symbolique du cycle infernal, s’exprimant par des descentes en voiture dans des parking immondes, des séances d’escalade répétitives ou encore les roues du fauteuil sur lequel le père paralysé est condamné à finir son existence.

A lire aussi : Faute d’amour, un film qui en dit long sur les maux de notre époque

Tout comme Faute d’amour, le long-métrage pointe du doigt ce qui pourrait bien être un malaise trop difficile à regarder de face. Après tout, quelle expérience insupportable de voir le protagoniste supprimer de son ordinateur toutes les photographies qu’il avait prises de sa bien-aimée après qu’elle le quitte. Une possibilité d’effacer ses souvenirs en un clic, qui se répercute sur notre psychologie. Alors, Black level, trop morose, ou notre réalité, trop grise ? Les spectateurs pourront donner leur avis en allant voir ce film en lice pour le Prix du Public, au Festival international de Films de Fribourg.

Ecrire à l’auteur : jonas.follonier@leregardlibre.com

Crédit photo : © Riven chornoho

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