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«La La Land», un chef-d’œuvre musical3 minutes de lecture

par Jonas Follonier
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Les écrans de cinéma projettent actuellement un film ne laisse pas indifférent et qui peut même représenter un épisode à lui tout seul dans une vie. La La Land, une comédie musicale, certes, mais aussi un chef d’oeuvre musical, enchanteur et existentiel.

Un chef-d’œuvre musical, tout d’abord. Dans ce long-métrage signé Damien Chazelle, la musique n’est pas une dimension sonore ajoutée au reste, une caractéristique parmi d’autres du film: elle en est le thème central. A la fois objet et sujet, la musique de Justin Hurwitz compose l’essence même de La La Land. La musique n’est plus une excroissance du film, c’est le film qui devient une excroissance de la musique. Les deux protagonistes, Mia (Emma Stone) et Sebastian (Ryan Gosling), passent au deuxième plan, et n’évoluent que dans l’optique d’un véritable éloge du jazz – cet éloge, dans le fond, que Boris Bian avait réussi à réaliser dans la littérature et que Damien Chazelle vient de réaliser au cinéma. Le surréalisme, un autre point commun entre ces deux génies.

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Un chef-d’œuvre enchanteur, ensuite. Ne serait-ce que pour la dimension musicale dont nous venons de parler. La chanson City of stars et le Mia & Sebastian’s Theme nous débarassent de l’idée selon laquelle on ne crée plus de bonne musique actuellement. Peut-être faut-il simplement plus chercher qu’avant, tant l’offre est grande et diversifiée. Or ici, une musique si exceptionnelle à laquelle on ajoute des images et des couleurs si époustouflantes (un crépuscule mauve, une envolée dans les étoiles, un caveau parisien), ne peuvent qu’avoir un effet enchanteur sur le public. Le titre même du film suggère à la fois le décor de Los Angeles (L.A.) et un monde merveilleux («to be in La La Land» signifiant «être dans son monde»), où l’on donne son la.

Un chef-d’œuvre existentiel, enfin. Parce que cette magie, justement, ne prend tout son sens qu’en interagissant avec la réalité, avec l’existence humaine. Sous fond de comédie musicale joyeuse et totalement euphorique, le film propose en fait une réflexion sérieuse et profonde. A travers Mia et Sebastian, et surtout à travers cette sublimation du jazz et de la musique en général, le propos cinématographique ne vise qu’une seule chose: cette mélancolie si connue de l’homme contemporain, tiraillé entre le désir de gloire et le désir de bonheur, entre l’ambition professionnelle et le sentiment passionnel. Bref, entre l’appel de l’art et celui de l’amour.

Ecrire à l’auteur: jonas.follonier@leregardlibre.com

Image: (© FilmJerk.com)

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