Pris en étau entre la pornographie et la pudibonderie, l’érotisme semble s’effacer du devant de la scène occidentale. Difficile dans la vie de ne pas tomber sur les codes du porno repris par l’industrie musicale et cinématographique, la télé-réalité ou encore les médias sensationnalistes. Mais aussi, à l’inverse, sur des choses qui ont choqué certaines âmes – puritaines, hygiénistes, woke, d’extrême droite, d’extrême gauche, d’extrême centre… – parce qu’elles ont, directement ou indirectement, trait au sexe.
Erotisme
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Shibari signifie «attacher», «lier» en japonais. Proche du BDSM, cette pratique est issue des techniques de torture des samouraïs. Aujourd’hui pratiqué dans des clubs un peu partout en Europe comme au Japon, le shibari a rejoint le domaine de la performance artistique, des sports dits de bien-être, tel le yoga, se détachant des pratiques sexuelles sadomasochistes. Alors, comment et pourquoi l’érotisme s’est-il glissé dans le shibari, pour finalement s’en extirper?
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Société
Le film de Roland Jaccard: Un coup de chapeau à Lausanne
par Roland Jaccardpar Roland JaccardChaque mois, retrouvez la chronique d’une des personnalités qui nous font le plaisir de prendre la plume en alternance. L’écrivain Roland Jaccard relate son film préféré, aussi peu crédible qu’il n’est politiquement correct: le film de sa vie.
Paris est la ville qui dégage la plus forte sensualité: les rencontres y sont aisées et les affaires vite conclues. Sans ce climat érotique, elle perdrait beaucoup de son attrait et on ne reculerait pas frileusement devant la mort. L’espoir d’une amourette dont on ignore quel tour elle prendra, est un élixir divin. On respire à Paris l’air de la liberté. Si j’étais honnête, j’écrirais: on y respirait l’air de la liberté. Avec la dictature hygiénique qui s’est instaurée et dont chacun pressent qu’elle n’est que le prélude à un asservissement général, Paris a des allures de vieille rombière. Le désir s’est éclipsé.
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Littérature
Sexualité et genre chez Sappho: un nouveau poème érotique
par Claude Calamepar Claude Calame«Comment ne pas être pris maintenant de vertige, obstinément,ô Cypris, maîtresse, quelle que soit la personne qu’on aime, Comment ne pas vouloir être délivré de la douleurque tu lui imposes?
Pourquoi en vain m’agiter et me déchirer par le désir qui affole? Je t’implore, souveraine,tu me fais tant souffrir; autrefois tu n’étais pas […et tu ne me refoulais pas […
…] toi, je veux [……] souffrir cela [……] quant à moi, je suisconsciente de cela.»
(trad. de Sandra Boehringer et Claude Calame)
Tels sont, en traduction littérale, les vers grecs livrés récemment par un fragment de papyrus d’origine mystérieuse.[1] Rédigés en dialecte éolien de Lesbos, parvenus à nous sous forme de texte, ces vers sont organisés du point de vue métrique en strophes dites saphiques. Leur thème les assigne sans le moindre doute à Sappho. Les insérant dans le premier livre de l’édition alexandrine de la poétesse de Lesbos,
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Le Regard Libre N° 56 – Mademoiselle Rose
«Dans la nuit, sa jupe fluide glisse le long de ses jambes. A dix-huit ans, elles sont sont lisses, droites, pimpantes. La jeune femme n’en a que faire; elle aime lire, réfléchir, observer, parfois danser, dans des soirs de grande audace, seule chez elle. Voir, mais ne pas se faire voir.
Elle lâche ses cheveux aux reflets miel. On peut entendre un glissement, le bruit d’un frottement. Assis sur le lit, il l’attire vers lui en l’attrapant directement par les fesses. Il n’a que faire des manières; à quoi bon? Ils savent tous deux pourquoi ils sont dans cette chambre, un soir de septembre obscur et délicieux.
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Les mercredis du cinéma – Loris S. Musumeci «Toi et moi on pourra jamais être juste des amis.» Tessa est mignonne et gentille. Elle a toujours écouté sa maman et…
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Charles Aznavour n’est pas connu comme le plus grand provocateur du siècle dernier et ne sera jamais considéré comme un auteur de l’érotisme. Pourtant, le sexe est bel et bien présent dans son œuvre, avec plus ou moins de suggestion.
(suite…)
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DOSSIER PHILIP ROTH, Jonas Follonier | Un petit livre incontournable que «Portnoy et son complexe», roman de 1969 ayant valu à l’Américain Philip Roth sa sulfureuse notoriété. L’auteur avait déjà publié un recueil de nouvelles dix ans plus tôt, «Goodbye, Columbus», qui n’avait pas obtenu le succès. Néanmoins, les thèmes obsessionnels de Roth étaient déjà présents, à commencer bien sûr par la judéité. Obsessionnel, cet écrivain l’est assurément, comme tous les génies. Imaginez un Tarantino qui ne fût pas obsessionnel, de même qu’un Proust, un Polnareff, un Flaubert ou un Kubrick. Et il est une obsession qui parcourt tout «Portnoy et son complexe»: celle du sexe.
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CinémaFilms
«Call me by your name» ou l’histoire d’un premier amour
par Marina De Toropar Marina De ToroLes mercredis du cinéma – Marina De Toro Eté 1983, au nord de l’Italie, le jeune Elio Perlman (Timothée Chalamet), dix-sept ans, passe les vacances avec sa famille dans leur…
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Les mercredis du cinéma – Jonas Follonier Le couple Grey est de retour sur les écrans. Ce troisième et ultime film d’une saga qui – nous l’espérons – finira aux oubliettes,…