Les vendredis de la microbrasserie – Arthur Schneiter
Cette semaine, il n’est point question d’une brasserie locale… mais de plusieurs. Ou plutôt, d’un endroit qui en regroupe plusieurs. Pour les Neuchâtelois, l’adresse ne sonne peut-être pas comme une évidence, mais à Lausanne, Zelig est une institution. Fondée il y a presque trente ans par plusieurs étudiants de l’UNIL, l’association, qui se définit comme un «espace de rencontre» que comme un bar à proprement parler, réunit sous sa houlette une multitude d’activités.
On y vit des soirées d’associations, concerts, jams, débats, conférences, tournois de babyfoot ou de chibre, projections, et j’en passe. On peut y déguster un café le matin, un sandwich à midi ou une bière après les cours, y faire réparer son vélo, réviser, se détendre dans ses fameux canapés, dévorer une bande-dessinée, et même entraîner son revers au ping-pong lorsqu’il fait beau.
Véritable couteau suisse au sein de l’un des derniers bâtiments de l’UNIL, le Géopolis (autrefois, Zelig prenait ses quartiers dans une aile de l’Anthropole, où aujourd’hui se tient une garderie), l’endroit y fait office de bulle d’air frais dans un espace très majoritairement minéral, ultra-moderne et aseptisé. Squatté par les étudiants comme par les assistants et profs, on y fait des rencontres informelles et des échanges d’idées fort bienvenus dans un monde académique parfois trop cloisonné. Quand je vous disais que la fonction «bar» de Zelig était, pour le coup, presque anecdotique…
Mais il est vendredi, et nous sommes ici pour parler de bières. Alors parlons bières, car encore une grande majorité d’étudiants hors du cercle d’habitués de Zelig vient principalement pour s’envoyer des binch, refaire le monde et écouter de la musique (tous les jeudis soirs). Le bar propose un choix varié et pointu de bières de tous horizons, qui satisferont autant les dilettantes biberonnés à la lager bon marché que les palais des plus avertis, et parmi celui-ci figurent en bonne place des crus locaux.
A l’heure où j’écris ces lignes, vous pourrez y retrouver la succulente Hold Hop de la Nébuleuse (mon coup de cœur du moment, mais gare à l’ABV!), l’ensoleillée Californication de Côte West, la bien nommée Fraîcheur au basilic des Trois Dames, la blanche Salamandre de la BFM, l’acidulée Harvest Sour du Dr. Gab’s, ainsi que les deux bières du moment, la Vermeille du Lance-Pierre et la Lemonworld, une collab’ entre Whitefrontier et la Nébuleuse – ruez-vous dessus, elles ne resteront pas là longtemps! Demandez aussi l’offre en bouteille, on y déniche souvent de petites pépites.
Si votre gosier en redemande, un autre haut-lieu lausannois des breuvages houblonnés saura étancher votre soif sur le campus, côté EPFL. Il s’agit de Satellite, l’homologue polytechnicien de Zelig, tout aussi fameux au sein de la communauté estudiantine, et possédant une carte à faire pâlir les meilleurs bars à bière de la région. Bon week-end, et santé!
Ecrire à l’auteur: arthur.schneiter@leregardlibre.com
Crédits photos: © Zelig
1 commentaire
Ils et elles gèrent l’ouverture de ce lieu et son fonctionnement à 23 et bénévolement tout au long de l’année! Ce sont des fous! Des exceptions!