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La Nostra, à la vôtre (ou pas!)2 minutes de lecture

par Jonas Follonier
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Les vendredis de la microbrasserie – Jonas Follonier

Un soir où, vous savez, il fait soif. Un soir où l’on se dit: «tiens, quelle bonne invention que les wagons restaurants des CFF.» Et voici que, bien installé à une de ces belles tables de travail et de dégustation, seul – sans enfants, sans bruit, sans soleil, le rêve – voici que l’on découvre, intéressé, que la nouvelle carte indique la possibilité de commander des bières artisanales suisses. Prière de consulter la seconde carte consacrée à ces boissons.

Mais il n’y a pas de seconde carte. Seule une petite pancarte, nous indiquant l’existence d’une bière artisanale intitulée «La Nostra», débarquée du plus italien de nos cantons, j’ai nommé le Tessin, et plus particulièrement de la microbrasserie San Martino. L’aimable serveuse – presque tous les membres du personnel des wagons restaurant CFF le sont, et c’est un vrai plaisir – semble me confirmer que c’est en réalité la seule bière artisanale actuellement disponible en commande dans ces lieux mi-éclairés réservés aux plus affamés des voyageurs. Soit, eh bien, volontiers, madame.

Parbleu, sacrebleu, pardi. Quelle horreur! De type allemande – ce n’est pas forcément un mauvais début, mais attendez le reste – ce breuvage-poison n’aura pas convaincu un palais qui pourtant fait la réputation du plus «grand public» de notre rédaction. Quelques exemples de défauts reléguant définitivement cette 5,2% de volume au rang des bières à éviter: une amertume sans complexité, une robe fruitée tout droit sortie du royaume de l’à-peu-près, et surtout une légèreté apparente qui n’est en réalité qu’une absence de caractère.

Alors, que les CFF suivent la mode, on ne leur en tiendra pas rigueur; qu’ils mettent en valeur les produits suisses, on ne peut que l’approuver; mais, par pitié, qu’ils nous épargnent cette farce que l’on peine à finir, honteux de laisser croire ses compagnons de voyage à une soif limitée, et qu’ils nous laissent ne serait-ce qu’un choix! Sinon, il ne faudra pas s’étonner que les clients continuent à descendre des litres de bières industrielles, au final pas si mauvaises que cela.

Ecrire à l’auteur: jonas.follonier@leregardlibre.com

Crédit photo: © Jonas Follonier pour Le Regard Libre

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