Par opportunisme ou réel sentiment patriotique, de nombreux sportifs optent pour un changement de patrie en cours de carrière. La pratique est autorisée et répandue, mais les critiques abondent. Décryptage sur la réalité en Afrique.
Saeid Mollaei est devenu un cas d’école lorsqu’il s’agit de discuter des changements de nationalité dans le sport. En 2019, le judoka iranien a sciemment perdu deux combats pour ne pas avoir à affronter Sagi Muki, un Israélien, en finale des championnats du monde à Tokyo. Quelques mois plus tard, convaincu de ne plus vouloir défier les autorités de son pays, Mollaei s’exile en Allemagne et décide de changer à deux reprises de nationalité. Il défend dans un premier temps les couleurs de la Mongolie, avant d’être sacré en 2022 champion du monde de judo sous l’étendard de l’Azerbaïdjan. Amis proches dans la vie, les deux athlètes se félicitent aujourd’hui de la victoire